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S’éloigner des gourous de la rédaction et des formules magiques
Il n’existe pas de formule qui fonctionne pour tout le monde. Expérimentez des façons de rédiger qui sont réalistes selon votre horaire, votre disponibilité mentale et physique, votre processus d’apprentissage. La rédaction matinale et quotidienne fonctionne pour plusieurs personnes, mais ce n’est pas la seule façon de faire !
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Rédiger pendant que le clavier est encore chaud !
Le syndrome de la page blanche est fortement nourri par la longueur des intervalles de temps entre les séances de rédaction. Ne laissez pas trop le temps filer entre vos périodes de rédaction pour réduire le sentiment d’anticipation, qui souvent effraie plus que la tâche elle-même.
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Renouer avec le plaisir de la « to-do list »
Pour persévérer dans une tâche aussi longue et ardue que la rédaction d’un mémoire ou d’une thèse, il est préférable de découper le travail à accomplir en micro-objectifs. Ce découpage permet de maintenir le cap, d’observer sa progression… et de sourire chaque fois qu’une nouvelle case est cochée.
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Arrêter de surestimer ses capacités
Avez-vous tendance à reporter systématiquement des objectifs non atteints au lendemain ? Il faut peut-être reconnaître qu’ils ne sont pas réalistes… Cumuler trop d’objectifs, systématiquement les reporter ou viser un objectif trop ambitieux, tout cela nuit à la motivation, en plus de mener à des échéanciers inatteignables et angoissants.
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Prendre des pauses, des vraies !
Rares sont les personnes qui peuvent rédiger sans arrêt en conservant le même niveau d’efficacité, particulièrement dans un processus qui se déroule sur plusieurs années. Prendre de petites pauses quotidiennes et des journées complètes exemptes de rédaction reste essentiel pour prévenir l’épuisement et éviter un éventuel dégoût à l’égard de votre objet de recherche.
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Se trouver un endroit où il fait bon rédiger
Quelles sont les caractéristiques d’un cadre idéal de rédaction ? Il ne faut pas sous-estimer des éléments comme la luminosité, l’ambiance sonore, la distraction visuelle, le confort de votre dos et de votre posture. Lorsque vous prenez rendez-vous avec votre mémoire, votre thèse ou votre article, tentez de rassembler les conditions favorables.
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Évaluer sincèrement son besoin d’accès à Internet
Planifiez votre tâche pour travailler sans connexion. La plupart du temps, un accès à Internet est plus nuisible qu’utile. On vous promet que les références pourront être mises à jour une fois votre section rédigée ! Une option simple et efficace : dotez-vous d’une réponse automatique d’absence pour vos journées de rédaction. Cela permet de faire diminuer le sentiment d’urgence à devoir vérifier ses courriels et y répondre.
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Se trouver des partenaires de rédaction
Même si la rédaction reste une tâche solitaire, il n’y a pas de raison de ne pas partager ce moment avec d’autres étudiants ou chercheurs. Qu’il soit question de rédaction journalière ou de rédaction ponctuelle, le fait de se sentir redevable à d’autres personnes favorise hautement la persévérance et le maintien d’une discipline au fil des jours.
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Ne pas attendre à la dernière minute
La rédaction d’un mémoire ou d’une thèse ne ressemble pas à un examen à l’université. C’est un processus itératif qui exige des rétroactions de sa direction, peut-être même de coauteurs. Attendre à la dernière minute, c’est se priver d’aide, en plus de se mettre la pression de livrer des phrases parfaites du premier coup. Planifiez la période de réécriture, c’est se permettre d’écrire plus librement son premier jet.
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Prendre rendez-vous avec sa rédaction et s’y tenir
Inscrivez des périodes de rédaction fixes et réalistes à votre agenda, et respectez-les. C’est difficile, mais cela implique de dire NON aux dossiers connexes et d’être capable de laisser en suspens des tâches incomplètes. Il n’y a pas de secret, il faut faire de la rédaction une priorité pour y arriver !
Auteur-e-s
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Sara Mathieu-C
Thésez-vous
Après un baccalauréat en sexologie et une maîtrise en éducation, Sara Mathieu-C. entame son doctorat à l’Université de Montréal afin d’explorer le potentiel du jeu vidéo dans une perspective d’éducation à la sexualité. Actuellement, elle poursuit deux carrières en parallèle avec beaucoup d’enthousiasme et peu de sommeil. Dans la dernière année, il est tout aussi probable que vous l’ayez entendu parler de condom, alors qu’elle diffusait les résultats d’une étude sur la santé sexuelle des jeunes adultes (www.portrait-pixel.ca) ou que vous ayez lu un article sur l’OBNL qu’elle a cofondé pour soutenir les étudiant.e.s en rédaction de thèse et changer le monde universitaire (www.thesez-vous.com)