Marlybell Ochoa Miranda présente ses apprentissages en matière de communication scientifique aux participant-es de l'édition 2024 de Prendre part : l'école d'été en communication scientifique.

Comment soutenir les projets de culture scientifique participative?

Marlybell Ochoa Miranda présente ses apprentissages en matière de communication scientifique aux participant-es de l'édition 2024 de Prendre part : l'école d'été en communication scientifique.

10 clés pour soutenir les projets de culture scientifique participative

Ne sous-estimez jamais le pouvoir des petites avancées. Bien que la planification fournisse une direction, une fois que vous avez identifié les étapes clés du projet, concentrez votre attention sur l’étape actuelle sans vous précipiter. En prenant le temps d’apprécier chaque moment, d’en tirer des enseignements et de célébrer les petites réussites, vous serez en mesure de regarder en arrière et de vous rendre compte à quel point votre parcours et celui de votre équipe ont été gratifiants et stimulants. N’abandonnez pas!

Les réflexions suivantes ont émergé dans le cadre de Prendre part : l’école d’été en communication scientifique cohorte 2023, et sont également nourries par un projet de culture scientifique à dimension participative, encore en cours.

  1. Définissez les objectifs et le format de communication

    Dès le début du projet, il est essentiel de définir son orientation : informer, sensibiliser, inspirer, co-construire, initier un changement ou mobiliser les participant-es. Cet objectif déterminera le format de communication, qui peut inclure des conférences, des ateliers interactifs, des visites sur le terrain ou d’autres dispositifs.

  2. Contactez à temps des personnes clés et des partenaires

    La qualité de la collaboration interdisciplinaire peut optimiser la réussite du projet. Impliquez des partenaires clés – spécialistes, médiatrice-eurs, médias locaux ou organisations – dès le processus d’idéation afin d’assurer une communication cohérente et d’élargir la portée du projet. Établissez également des liens avec des projets similaires afin de consolider un réseau de soutien.

  3. Identifiez avec précision votre public : il n'y a pas de grand public

    La notion de « grand public » est trop vague pour une communication efficace, car elle signifie souvent un manque de clarté dans la définition de votre public cible. Il est essentiel d’identifier précisément les segments spécifiques (en fonction de leurs intérêts, de leurs besoins, de leur niveau de connaissances, de leur culture etc.) auxquels s’adresse votre message afin de maximiser l’impact de votre communication.

  4. Adaptez votre message à votre public cible et créez des liens

    Pour que votre communication scientifique soit efficace, adaptez le message aux besoins et intérêts spécifiques de votre public. Assurez-vous que les gens sont bien informés et fournissez-leur des ressources accessibles et appropriées (documents détaillés, mises à jour sur les sites web et courriels personnalisés). Cette adaptation et cette variété de canaux renforcent le lien avec le public, favorisent une interaction significative et facilitent une meilleure compréhension du contenu.

  5. Élargissez les possibilités de participation et simplifiez le processus

    Pour obtenir une participation représentative, utilisez divers canaux de communication, formels et informels. Faites preuve de souplesse et rendez le processus de participation simple et accessible, en proposant des options telles que des enquêtes en ligne, des réunions virtuelles, des réunions en personne, des appels téléphoniques et des contributions par courrier électronique, afin de tenir compte des réalités des participant-es (exemple : emplois du temps de chacun-e).

  6. Identifiez les obstacles à l'action et créez des leviers pour les surmonter

    Les projets participatifs peuvent parfois dévier de leurs plans initiaux en raison d’obstacles imprévus qui bloquent certaines étapes. Pour surmonter ces obstacles, il est essentiel de les anticiper, de maintenir la flexibilité et l’adaptabilité, et d’établir des structures qui permettent au projet d’aller de l’avant même face à l’imprévu. Consultez les personnes qui ont déjà une expérience dans le domaine et envisagez d’obtenir un deuxième avis pour enrichir votre approche.

  7. Suscitez une émotion finale positive pour encourager l'engagement

    Quelle que soit l’activité qui implique la participation des gens, elle génère une forme d’émotion. En créant des expériences qui suscitent de nouvelles émotions, comme l’envie de transmettre, de partager, de s’informer ou de s’impliquer activement, vous encouragez la mobilisation collective. En stimulant ces émotions constructives, vous incitez les participant-es à devenir des ambassadrice-deurs passionné-es du projet et à s’impliquer davantage dans sa réussite.

  8. Évaluez chaque espace de participation

    Après chaque activité de communication scientifique, il est essentiel de poser au minimum la question suivante à l’auditoire : qu’est-ce que vous avez aimé et qu’est-ce que vous n’avez pas aimé? En recueillant régulièrement ces réactions, vous pouvez ajuster et affiner vos activités pour mieux répondre aux attentes et aux besoins de votre public.

  9. Communiquez dans la vie de tous les jours

    Le meilleur test pour les projets de communication scientifique participative est de les partager avec des personnes de votre environnement quotidien, comme vos voisin-es et vos collègues. Présenter le projet dans des contextes non scientifiques permet de se rapprocher des réalités immédiates et de mieux en expliquer l’utilité. Ces personnes connaissent également la réalité dans laquelle elles vivent et peuvent sans aucun doute apporter des suggestions précieuses pour améliorer le projet.

  10. Entretenez une communication continue et valorisez chaque contribution.

    Quelle que soit l’étape à laquelle se trouve le projet, ne cessez pas de communiquer sur son état et ses progrès de manière continue. Soyez transparent-e avec les données en les partageant de manière ouverte et compréhensible et soyez toujours en mesure d’écouter et d’apprécier les impressions, les critiques ou les contributions de vos interlocutrice-teurs.

Auteur-e-s

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    Marlybell Ochoa Miranda

    Chargée de projet pour la démarche prospective de la feuille de route en économie circulaire du Québec

    Marlybell possède une vaste expérience de plus de 20 ans en consultation et conseil en gestion environnementale, gestion des matières résiduelles, planification et audit de systèmes de management environnemental, ainsi qu'en accompagnement stratégique pour la gestion concertée des questions de développement durable. Titulaire d'un master en environnement et développement durable, d'une spécialisation en droit de l'environnement et d'un baccalauréat en écologie, Marlybell a enrichi son parcours en rejoignant l'équipe de Chemins de Transition en 2022, pour soutenir le défi de la transition alimentaire au Québec. Aujourd'hui, au sein du RRECQ, elle est chargée du projet de Feuille de route pour la transition vers une économie circulaire de la société québécoise à l’horizon 2050.

    En tant que participant à l'édition 2023 de Prendre part : l'école d'été en communication scientifique, Marlybell a approfondi la conception participative du projet de feuille de route, riche en moments d'échanges avec des citoyen-nes et des spécialiste-es du domaine, avec l'identification opportune de certains éléments clés.